
Samedi 26 juillet au soir, les discussions se sont poursuivies jusqu’à tard dans la nuit entre les représentants américains au commerce et leurs homologues européens, note notre correspondante à Bruxelles, Elena Louazon. Des discussions « tendues », selon plusieurs sources, pour s’accorder sur les derniers points de tension qui persistent, alors que certains points de friction restent irrésolus.
Le président américain a répété qu’il y avait, selon lui, une chance sur deux pour que les États-Unis et les 27 membres de l’Union européenne parviennent à un pacte commercial cadre, ajoutant que Bruxelles souhaitait « vraiment conclure un accord ». S’il se concrétisait, il s’agirait du plus vaste accord commercial conclu par son administration, dépassant celui scellé avec le Japon en début de semaine. La Maison blanche n’a donné aucun détail sur la réunion prévue ni sur les termes de l’accord qui semble se profiler.
Un taux de droits de douane de 15%
Les premières fuites évoquent l’introduction d’une surtaxe douanière de 15% sur les exportations européennes à destination des États-Unis. Mais côté européen, on reste prudents, car à la fin, c’est l’imprévisible président Trump qui aura le dernier mot. Le président pourrait rejeter un accord à la dernière minute, comme il l’a déjà fait par le passé.
En parallèle, Bruxelles prépare son arsenal de contre-mesures. Jeudi 24 juillet, une nouvelle liste de produits américains susceptibles d’être taxés a été adoptée. L’Union européenne envisage également des sanctions ciblées contre les géants américains de la tech. Ces mesures pourraient entrer en vigueur dès le 7 août.
Donald Trump multiplie les provocations
Dans les négociations commerciales avec l’Union européenne, Donald Trump estime être en position de force et il veut le faire savoir, rapporte notre correspondante à New-York, Loubna Anaki. Il affirme que les négociations portent encore sur une vingtaine de points de friction, mais évoque « le plus gros accord commercial jamais conclu par les États-Unis ».
Donald Trump a également profité de son séjour écossais pour critiquer l’Europe, l’appelant à « se ressaisir » notamment sur le plan immigration. « Vous devez mettre fin à cette horrible invasion sinon l’Europe n’existera plus », a-t-il déclaré. Le président américain, connu pour ses positions de climatosceptique, a également critiqué le nombre d’éoliennes utilisées. Il estime qu’elles sont laides et nuisibles.