Nucléaire: un haut responsable iranien rencontre Poutine avant de nouveaux échanges avec les Européens

Le conseiller de guide suprême iranien Ali Khamenei, Ali Larijani (ici en mai 2024 à Téhéran), a rencontré le président russe Vladimir Poutine le 20 juillet 2025.
Le conseiller de guide suprême iranien Ali Khamenei, Ali Larijani (ici en mai 2024 à Téhéran), a rencontré le président russe Vladimir Poutine le 20 juillet 2025.AP

La visite d’Ali Larijani à Moscou n’a pas été annoncé à l’avance. Le conseiller spécial du guide suprême iranien a rencontré le président Poutine pour parler de la situation au Moyen-Orient, mais surtout du dossier nucléaire iranien, explique notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi.

Ali Larijani « a transmis des évaluations de la situation qui s’aggrave au Moyen-Orient et autour du programme nucléaire iranien », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Selon ce dernier, Vladimir Poutine a exprimé les « positions bien connues de la Russie sur la manière de stabiliser la situation dans la région et sur le règlement politique du programme nucléaire iranien ».

Téhéran prêt à discuter dans les prochains jours avec Paris, Berlin et Londres

Cette visite intervient pratiquement un mois après la fin de la guerre de 12 jours entre l’Iran et Israël et l’entrée en vigueur du cessez-le-feu imposé par les États-Unis. Et cette rencontre a eu lieu alors que des diplomates iraniens et de la troïka européenne, c’est-à-dire la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, doivent se retrouver la semaine prochaine pour parler du dossier nucléaire iranien. Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, qui cite une source anonyme, l’Iran a accepté de tenir des discussions avec les trois pays européens. Des consultations seraient en cours concernant la date et le lieu des pourparlers.

Téhéran a dénoncé les bombardements américains contre ses sites nucléaires et a demandé que Washington s’engage à ne plus attaquer le pays pour reprendre les discussions entre les deux pays. Cinq séries de pourparlers avaient été menées entre l’Iran et les États-Unis avant qu’Israël lance ses frappes le mois dernier.

Téhéran a mis en garde en garde les pays européens contre le mise en activité du « snap back », qui permettra le retour des sanctions onusiennes contre l’Iran. Ces sanctions ont été suspendues il y a dix ans, dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015 entre Téhéran et les grandes puissances.

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