Le président américain prévoit de passer deux jours en Normandie. Le 6 juin évidemment, pour le 80ᵉ anniversaire du Débarquement. Joe Biden rendra hommage à des vétérans désormais centenaires pour ceux qui restent. Une volonté à mettre en parallèle avec les remarques de son adversaire républicainDonald Trump qui, lors d’une visite en France lorsqu’il était président en novembre 2018, avait évité un passage dans un cimetière américain de la Grande Guerre pour cause de météo maussade et avait traité de « losers » de perdants ceux qui y reposaient.
Le 7 juin, Joe Biden sera toujours en Normandie et prononcera un discours à la Pointe du Hoc, haut lieu du Débarquement où sont morts de nombreux soldats américains. Il parlera de l’importance de défendre la liberté et la démocratie. La liberté et la démocratie, ce sont quelques-unes des valeurs partagées avec la France, dont le communiqué ne manque pas de rappeler qu’elle est le plus ancien allié des États-Unis.
Le président américain sera reçu à Paris par son homologue français pour une visite d’État le 8 juin. Les deux chefs d’État parleront de toute une série de sujets globaux comme le réchauffement climatique ou la préparation du sommet du G7 en Italie. Il y aura aussi des discussions sur des questions bilatérales en matière économique et de défense, notamment en particulier sur l’espace et du nucléaire, indique une source diplomatique française.
La convergence de vues n’est pas totale. Sur l’Ukraine, Emmanuel Macron a dit trois fois qu’il ne fallait pas exclure l’envoi de troupes occidentales au sol, ce que Joe Biden exclue catégoriquement en cette année électorale.
En abordant tous ces sujets, Joe Biden veut marquer des points dans sa campagne pour la présidence américaine. Il veut se montrer, à l’inverse de Donald Trump, comme un président qui agit en coopération avec ses partenaires, analyse le spécialiste des États-Unis, Jérôme Viala-Godefroy.