C’est l’un des volets des relations sécuritaires en plein essor entre Damas et Ankara : des soldats syriens sont actuellement formés en Turquie. Le ministère turc de la Défense évoque « des formations militaires » pour « certaines unités de l’armée syrienne » – sans préciser leur nombre – dans le but de « répondre aux besoins de renforcement de (ses) capacités ».
L’intérêt est réciproque. Très proche des autorités d’Ankara, la Syrie du président par intérim Ahmed al-Charaa a besoin du soutien turc pour construire une armée capable de maintenir la sécurité et l’unité du pays. La Turquie, pour sa part, a tout intérêt à ce que l’ordre règne chez son voisin, après 11 ans de guerre qui ont amené des millions de réfugiés et créé de nombreuses menaces sur son sol.
L’accord signé en août est considéré comme une première étape, qui pourrait se poursuivre avec la fourniture d’équipements militaires turcs à la Syrie. Ankara et Damas discutent également d’un pacte de défense plus large, qui autoriserait le déploiement de troupes turques sur certaines bases syriennes. Ankara veille toutefois à ne pas trop attiser les tensions avec Israël, qui perçoit comme une menace l’influence turque en Syrie et son expansion plus au sud, vers ses frontières.