
Les délais sont courts et les débats sont lents, à tel point que les esprits s’échauffent à gauche. La France insoumise (LFI) a accusé, le 9 novembre, le gouvernement de jouer sciemment la montre. Dans quel but ? Pour éviter un vote final sur l’ensemble du texte au résultat incertain; LFI et le RN ayant déjà annoncé qu’ils voteraient contre.
Le dilemme du PS
Ce qui pourrait aussi arranger le Parti socialiste qui n’aurait pas ainsi à se positionner pour ou contre le budget de la Sécurité sociale. Un dilemme pour ce parti de gauche, alors que les oppositions votent généralement contre. Mais là, le texte contient la suspension de la réforme des retraites, intégrée à la demande des socialistes pour éviter une censure.
« Sur un fil »
Le gouvernement français, lui, ne cesse d’essayer de donner des preuves de sa bonne foi. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a affirmé que si le vote ne pouvait pas avoir lieu dans les délais, le texte qui serait transmis au Sénat reprendrait tous les amendements votés à l’Assemblée et pas la copie initiale. Une autre ministre essaie d’être optimiste : « On est sur un fil mais il y a une majorité de gens qui ne veulent pas que ça craque ».