En Géorgie, le Premier ministre promet l’adoption de la loi décriée sur «l’influence étrangère»

Le président français l’a fait savoir dimanche 12 mai : il faut laisser une dernière chance à un dialogue entre loyalistes, très favorables au dégel des listes, et indépendantistes, farouchement opposés. Toutes les sensibilités politiques calédoniennes vont être conviés prochainement à Paris pour parvenir à un accord global sur les institutions de l’archipel. En jeu, la réforme qui vise à élargir le corps électoral, gelé depuis 1998, lors des scrutins provinciaux, cruciaux sur l’ile. Elle permettrait aux résidents depuis au moins 10 ans d’y participer.

À 17.000 kilomètres de Paris, le dialogue semble impossible

Les oppositions sont frontales sur le caillou. D’un côté, les loyalistes, forts d’une victoire du « non » lors des trois référendums d’indépendance prévus par les accords de Nouméa de 1998. Ils estiment que le gel du corps électoral, empêchant un électeur sur cinq d’élire le puissant Congrès calédonien, n’a plus de sens. De l’autre côté, les indépendantistes, à l’origine des blocages sur l’île.

Non seulement ils ne reconnaissent pas le résultat du dernier référendum de 2021, mais estiment aussi que la limitation des listes électorales est un rempart contre ce qu’il considère comme une colonisation. Depuis 1998, de nombreux métropolitains se sont installés en Nouvelle-Calédonie, mais aussi des français de Wallis-et-Futuna, autre territoire français du Pacifique. La situation est rendue encore plus compliquée par les difficultés actuelles de la filière nickel, principale ressource de l’Ile.

Couvre-feu à Nouméa

Ce contexte très tendu trouve un écho dans l’Hexagone. La gauche plaide pour un retrait du texte et la mise en place d’une mission de dialogue chapeauté par le Premier ministre.

Gabriel Attal est également appelé, dans le journal Le Monde, par plusieurs de ses prédécesseurs comme Édouard Philippe et Manuel Valls à reprendre le dossier actuellement géré par le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour apaiser les esprits.

À la demande du locataire de la place Beauvau, des renforts sont envoyés en Nouvelle-Calédonie : quatre escadrons de gendarmerie mobile, deux sections de la CRS8, des policiers du RAID et des gendarmes du GIGN. Le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie a surtout annoncé un couvre-feu pour la nuit de mardi à mercredi dans l’agglomération de Nouméa, théâtre de troubles d’une « grande intensité » en écho à l’examen à Paris de la réforme constitutionnelle.

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