
Emmanuel Macron avait pris un risque : celui de griller une cartouche diplomatique et de paraître isolé en annonçant de manière inattendue que la France allait reconnaître l’État de Palestine. Donald Trump avait d’ailleurs immédiatement décrédibilisé l’annonce française avec une de ses phrases cinglantes : « Cette déclaration ne changera rien ».
En affirmant mardi 29 juillet que le Royaume-Uni pourrait, lui aussi, reconnaître un État palestinien en septembre, et même s’il pose des conditions, Keir Starmer apporte un soutien de poids au président français qui n’avait pas obtenu cette avancée du Premier ministre britannique lors de sa visite d’État au Royaume-Uni au début du mois de juillet.
La France ressort aussi confortée dans sa démarche à la suite de la conférence ministérielle organisée cette semaine avec l’Arabie saoudite à l’ONU à New York. Quinze pays occidentaux ont lancé un appel à la reconnaissance d’un État palestinien et plusieurs pays arabes ont appelé le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, un premier gage pour assurer la sécurité d’Israël, condition indispensable pour avancer vers une solution à deux États.
Tout cela « participe à la dynamique que nous souhaitons mettre en place », commente l’Élysée. Une dynamique dont Emmanuel Macron espère obtenir le gain politique en septembre à l’ONU.