Après la Syrie, 18 cas de choléra ont été identifiés au Liban en moins d’une semaine. Les responsables craignent une explosion de la maladie, à un moment où le pays en crise n’a pas les moyens de lutter contre une éventuelle épidémie.
Quatorze cas de choléra ont été détectés ces derniers jours dans le nord du Liban, et quatre autres ont été identifiés lundi dans la plaine orientale de la Bekaa.
Devant la multiplication des cas, les hôpitaux du Nord-Liban ont mis leur personnel médical en état d’alerte, et ont commencé à stocker les remèdes pour lutter contre cette maladie.
En tournée dans la région dimanche 9 octobre, le ministre de la Santé Firas Abiad s’est dit inquiet de la détérioration « des services de base » dans les domaines de la santé et de l’hygiène. Des secteurs durement touchés par la crise qui frappe le pays depuis quatre ans.
Faute d’électricité, de nombreuses stations de pompage d’eau ne sont plus opérationnelles. Le ministre a exhorté les autorités à assurer du courant électrique à la station de filtrage et de traitement des eaux de Tripoli, la deuxième ville du Liban, dans le nord.
Le Premier ministre Najib Mikati doit réunir ces heures-ci une cellule de crise pour évaluer la gravité de la situation et prendre les mesures nécessaires pour contenir la maladie.
Les cas de choléra ont été identifiés dans des régions frontalières de la Syrie, où 40 personnes sont mortes de la maladie et 600 autres ont été infectées depuis début septembre.