
L’idée ? Que les mairies françaises qui le souhaitent montrent leur soutien à la décision d’Emmanuel Macron de reconnaître l’État de Palestine, lundi à New York. Sauf que Bruno Retailleau n’est pas d’accord.
La mairie de Malakoff, près de Paris, par exemple, est priée de retirer de son fronton le drapeau palestinien qu’elle a accroché. L’équipe communiste en place dénonce « un coup de force préfectoral ».
La ville de Malakoff sommé de retirer son drapeau
Dès lundi, quand le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, avait lancé cet appel, le ministre démissionnaire de l’Intérieur, par ailleurs président du parti Les Républicains, montait au créneau.
Deux jours plus tard, il donnait ensuite consigne aux préfets de s’opposer à toute initiative du genre en saisissant la justice administrative. Cette dernière a d’ailleurs commencé à intervenir, la preuve à Malakoff.
Ce samedi, il a adressé à nouveau une mise en garde. « La façade d’une mairie, insiste M. Retailleau, ça n’est pas un panneau d’affichage, et seul le drapeau tricolore, nos couleurs, nos valeurs, a droit de cité sur ce qui reste pour nous une maison commune. La France « archipélisée » a besoin de se rassembler. »
Un ministre démissionnaire devrait-il faire ça ?
De son côté, Olivier Faure rétorque qu’un ministre démissionnaire devrait uniquement gérer les affaires courantes et non chercher à s’opposer symboliquement à la décision du président de la République de reconnaitre l’État palestinien.
Le socialiste s’est aussi amusé ce samedi à retweeter un post de Bruno Retailleau datant de février 2022, message dans lequel ce dernier se félicitait qu’aux côtés des drapeaux français et européen, dans l’hémicycle du Sénat, un drapeau ukrainien ait été placé.