Les églises sont de plus en plus ciblées et le ministère de l’Intérieur français décompte 538 vols en 2025, soit une augmentation de 11 % par rapport à 2024. Elle s’explique notamment par la hausse du cours de l’or et par la facilité d’accès aux petites églises souvent peu protégées.
Pour le vice-président de l’Observatoire du patrimoine religieux Hadrien Lacoste, ces actes sont divers. « Les vols de quêtes et de dons, là, vraiment, c’est ce qu’on appelle des larcins. Après, il y a un deuxième type de vol, c’est le vol d’objets d’art qui sont souvent faits dans des matériaux précieux et souvent signés de grands orfèvres », précise-t-il.
Des objets convoités depuis l’étranger
Les objets dérobés se retrouvent alors dans des brocantes ou chez des antiquaires en France, mais aussi parfois à l’étranger. « L’Église catholique, par exemple en Asie, est très florissante, avec des mécènes qui sont prêts à accompagner ces communautés pour pouvoir acheter des objets cultuels de qualité, ajoute Hadrien Lacoste. C’est pour ça que ces objets aujourd’hui sont relativement scrutés depuis l’étranger. »
Mais le vice-président de l’Observatoire tient à rappeler que les églises construites après 1905 sont sous la responsabilité des maires. « Il doit y avoir une vraie prise de conscience de la valeur de ce patrimoine collectif et communal qui doit être préservé, mis en valeur et sécurisé. »
Établir des inventaires précis pour chaque église, ou encore installer des vitrines de protection font partie des solutions évoquées pour tenter de régler ce problème.