Offensive à Gaza: face aux pressions, Netanyahu prend la parole

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem, le mercredi 21 mai 2025.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’exprime lors d’une conférence de presse à Jérusalem, le mercredi 21 mai 2025. AP – Ronen Zvulun

Cette annonce, dans un contexte de pressions internationales accrues sur Israël pour sa conduite de la guerre à Gaza, est intervenue dans la foulée d’un tollé suscité mercredi par des tirs de « sommation » de l’armée israélienne lors d’une visite de diplomates étrangers organisée par l’Autorité palestinienne à Jénine, en Cisjordanie occupée.

Netanyahu ne commente pas les tirs contre la délégation de diplomates à Jénine

Au cours de cette conférence de presse mercredi soir à Jérusalem, le Premier ministre israélien n’a pas commenté l’incident à Jénine, qui a provoqué des réactions de l’UE, de l’ONU et de nombreux pays qui ont protesté contre les tirs à balles réelles contre la délégation internationale de diplomates en visite à Jénine à l’invitation de l’Autorité palestinienne. L’armée israélienne a expliqué que la délégation internationale s’était « écartée de l’itinéraire approuvé » et que des soldats avaient « tiré des coups de semonce pour les éloigner ».

L’armée contrôlera «toute la bande de Gaza» à l’issue de l’offensive

Le Premier ministre israélien a laissé entrevoir une possible pause dans l’offensive d’envergure lancée samedi dans le but affiché de libérer les otages et d’anéantir le Hamas. « S’il y a une option de cessez-le-feu temporaire, pour libérer des otages, nous serons prêts », a-t-il déclaré, affirmant que 20 des 58 otages (dont un soldat tué en 2014) toujours à Gaza sont « en vie de façon certaine ».

Il a concédé qu’Israël devait « éviter une crise humanitaire » pour garder sa liberté d’action. Mardi, le Royaume-Uni avait annoncé la suspension de ses négociations avec Israël sur un accord de libre-échange, et l’Union européenne a décidé un réexamen de son accord d’association avec Israël, soutenu par 17 États membres.

« Nos forces prennent de plus en plus de territoires pour y déraciner les terroristes et les infrastructures du Hamas. Et à la fin de cette opération, l’ensemble de la bande de Gaza sera sous contrôle sécuritaire israélien – et le Hamas sera totalement vaincu

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Israël a «écrasé» les camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie, affirme Netanyahu

Le Premier ministre israélien s’est vanté mercredi soir du fait que l’armée israélienne ait « écrasé » les camps de réfugiés palestiniens du nord de la Cisjordanie visés par une offensive majeure contre les groupes armés palestiniens.

« Nous sommes entrés simultanément dans les camps de réfugiés et nous les avons écrasés », a déclaré M. Netanyahu en faisant référence aux camps de Jénine, Tulkarem et Nour Chams, dont Israël a forcé l’évacuation de la population en février.

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Le gouvernement, «sous ma direction», va nommer le chef du Shin Bet

Le Premier ministre israélien a réaffirmé mercredi soir sa détermination à piloter la nomination du prochain chef de l’Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) malgré une injonction contraire de la procureure générale de l’État dans la foulée d’un arrêt de la Cour suprême.

« Le gouvernement d’Israël, sous ma direction, va nommer le chef du Shin Bet », a déclaré M. Netanyahu lors d’une conférence de presse à Jérusalem alors que la saga politico-judiciaire créée par la décision du gouvernement de limoger en mars le chef de ce service, Ronen Bar, connaît un nouveau rebondissement.

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La procureure générale de l’État d’Israël a en effet interdit ce mercredi soir à Benyamin Netanyahu de nommer en l’état un successeur au chef démissionnaire de l’Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet), Ronen Bar.

La Cour suprême a jugé mercredi que la décision prise en mars par le gouvernement de limoger Ronen Bar était « contraire à la loi ». La Cour « a statué que le Premier ministre a agi en situation de conflit d’intérêts » dans cette affaire, écrit la procureure Gali Baharav-Miara dans un communiqué. « Par conséquent, il doit s’abstenir de toute action liée à la nomination d’un nouveau chef du Shin Bet jusqu’à l’élaboration de directives juridiques garantissant la régularité de la procédure », ajoute le texte diffusé par le bureau de Mme Baharav-Miara, également conseillère juridique du gouvernement.

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