Les deux responsables ont discuté des nombreuses violations du cessez-le-feu et de leur impact sur l’accord de Gaza. Ils ont aussi discuté de la mise en application de la phase deux de l’accord. Ils pensent donc que le cessez-le-feu tiendra. La principale question évoquée était l’augmentation substantielle de l’aide à Gaza avec plus de 300 camions par jour prévus par la phase 2. Dimanche, il n’y a eu que 78 camions d’aide qui sont passés de l’Égypte à Gaza après une fouille israélienne.
Pour Le Caire comme pour Doha, qui sont les principaux pourvoyeurs d’aide à Gaza, la situation humanitaire devient dramatique avec l’arrivée de l’hiver. Les Gazaouis ont non seulement besoin de nourriture et de carburant, mais aussi de vêtements chauds, de couvertures et surtout de tentes. Rappelons que la plupart des habitations ont été détruites. L’Égypte et le Qatar installent des milliers de tentes. Mais on est encore loin des 300 000 nécessaires à Gaza.
Le Hamas demande aux médiateurs d’empêcher de saboter l’accord
Le Hamas est toujours attaché à l’accord de cessez-le-feu avec Israël. C’est ce qui ressort de déclarations du mouvement islamiste rapportées par des médias officieux au Caire. L’Égypte a joué un rôle clé dans la signature de cet accord. Elle a aussi accueilli le sommet de Charm el-Cheikh où les chefs d’États américain, égyptien, qatarien et turc ont donné des garanties au respect de l’accord.
Toutefois, on indique au Caire que des responsables du Hamas ont exprimé leur « colère » face aux violations incessantes du cessez-le-feu par Israël que ce soit par les bombardements ou par l’élargissement du périmètre occupé. Ils ont ajouté que les factions palestiniennes, elles, respectaient l’accord. Les médias égyptiens indiquent que le Hamas a demandé aux médiateurs d’intervenir pour empêcher Israël d’inventer des prétextes pour saboter l’accord. Le mouvement islamiste dément notamment avoir dépêché des combattants attaquer les Israéliens.