
« Je suis candidate à l’élection présidentielle. » Sur le plateau de TF1, avec son emblématique veste verte sur les épaules, Marine Tondelier confirme ce qu’elle avait annoncé quelques heures plus tôt aux adhérents des Écologistes. Son slogan est déjà trouvé : « Une autre Marine est possible », allusion à l’égérie de l’extrême droite, Marine Le Pen, dont elle partage aussi le fief électoral dans le département du Pas-de-Calais (Hauts-de-France).
Marine Tondelier préfèrerait voir cette candidature validée par une primaire de la gauche et des écologistes. Le problème est que pas grand monde n’en veut et surtout pas ceux qui se voient déjà comme les deux représentants de la gauche en 2027, l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon et le social-démocrate Raphaël Glucksmann.
« À force d’expliquer que c’est soit l’un, soit l’autre, ce sera ni l’un, ni l’autre. Et donc moi, je leur dis qu’ils font une erreur en ne se présentant pas à cette primaire. Je ne désespère pas de leur faire changer d’avis. Je ferai tout pour et je leur propose un débat. C’est où ils veulent, quand ils veulent, dans le format qu’ils veulent », a-t-elle déclaré.
Un défi pour l’instant traité par le mépris : aucune réaction notable à cette candidature à gauche, si ce n’est quelques grimaces dans son propre camp. Car les Écologistes étaient censés désigner leur candidat à l’éventuelle primaire d’ici au mois de décembre. Bien qu’ultra-favorite, Marine Tondelier donne ainsi l’impression d’enjamber cette étape. Il faudra donc faire attention à la grogne dans un parti réputé pour sa capacité à couper les têtes de ses dirigeants les plus ambitieux.